Participez massivement aux manifestations du 23 mars A Grenoble (place de la Gare) Départ de la manifestation à 10 h 00

General Confederation of Labour (France)
Image via Wikipedia

Union locale du Grésivaudan

Le 16 mars 2010

RETRAITES

Les solutions ne sont pas, avant tout, financières.

Elles sont politiques.

Nous rappelons qu’en 1944, lorsque la France était épuisée par l’occupation et la collaboration industrielle et financière…, certains ont mis en place les réformes positives dont nous bénéficions encore aujourd’hui en matière de protection sociale et de garanties collectives :

LE PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL

DE LA RÉSISTANCE (extraits)

Les représentants des organisations de la RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R, délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste…

MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE

a) Sur le plan économique :

…L’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;

Une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des États fascistes ;

L’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’État après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;

Le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;

Le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales…

b) Sur le plan social :

…Le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;

Un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;

La garantie du pouvoir d’achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;

La reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;

Un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;

La sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;

Une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours…

LA CGT PROPOSE DES SOLUTIONS DURABLES

1. Garantir la possibilité de prendre sa retraite dès 60 ans

Compte tenu de l’entrée plus tardive dans la vie active, des difficultés des jeunes à trouver un premier emploi et des aléas de carrière plus nombreux aujourd’hui qu’hier, la concrétisation de cet objectif exige de nouvelles modalités d’acquisition des droits à la retraite qui doivent prendre en compte les années d’études et les périodes de précarité subies.

2. Des pensions d’au moins 75 % du revenu net d’activité pour une carrière complète

Pour y parvenir, la CGT propose de revoir le mode de calcul pour le régime général ; retour à la moyenne des 10 meilleures années pour le calcul  du salaire de référence –au lieu des vingt-cinq meilleures années aujourd’hui- et une actualisation des salaires portés au compte sur la base de l’évolution du salaire moyen et non des prix.

Elle propose également que le revenu de retraite ne soit pas inférieur au SMIC net pour une carrière complète et que la revalorisation des pensions se fasse sur la base du salaire moyen et non plus sur l’évolution prévisible des prix. Ce qui permettrait aux retraités de bénéficier des fruits de la croissance.

3. Justice et réduction des inégalités

Les salariés ayant effectué des travaux pénibles voient leur espérance de vie sérieusement diminuée : l’écart entre les ouvriers et les cadres est ainsi de sept ans aujourd’hui.

Pour réparer cette injustice, les salariés assujettis à des travaux pénibles doivent bénéficier d’un départ à la retraite anticipé en fonction de la durée d’exposition à la pénibilité.

De même les droits familiaux et conjugaux doivent être revus afin de ne pas perpétuer, lors de la retraite, les inégalités criantes concernant, en particulier, les femmes ayant eu des enfants.

4. Faire contribuer tous les revenus

Aujourd’hui, une part de plus en plus importante des revenus n’est pas soumise à cotisation (intéressement, participation, stock options…). En 2009, la Cour des comptes évaluait ainsi à plus de 10 milliards d’euros le manque à gagner pour nos caisses de protection sociale. En outre la CGT propose que les revenus financiers des entreprises soient soumis à contribution.

5. Une autre politique de l’emploi

Le financement des retraites, et la protection sociale en général, est très dépendant du niveau de l’emploi. Un million d’emploi en plus, c’est cinq milliards d’euros de rentrée de cotisation supplémentaires pour les retraites.

La France souffre d’un faible taux d’activité, elle arrive au quinzième rang européen, ce taux est inférieur à la moyenne de l’Union européenne. Il est particulièrement faible chez les moins de 30 ans et les plus de 50 ans.

Cette situation appelle donc une politique de l’emploi d’une toute autre dimension que les « mesurettes » relatives à l’emploi des séniors, en prenant des dispositions véritablement efficaces pour l’emploi des salariés de 50 à 60 ans comme pour celui des salariés de moins de 30 ans.

6. Augmenter et moduler les cotisations patronales

La CGT propose de compléter ces mesures par une réforme des cotisations patronales qui pourraient être modulées en fonction, notamment, des politiques d’emploi des entreprises. Elle propose également d’augmenter les cotisations patronales, de remettre à plat l’ensemble des exonérations (30 milliards d’euros en 2009…).

En conscience, nous appelons tous les salariés, tous les privés d’emploi et tous les retraités à ne pas rester isolés et à s’organiser collectivement avec la CGT pour la défense de leurs intérêts, ceux de leur famille, de leurs enfants …

Participez massivement aux manifestations du 23 mars

A Grenoble (place de la Gare)

Départ de la manifestation à 10 h 00

————————–

Union locale CGT du Grésivaudan

Bourse du travail, Espace Berges

Avenue des papeteries 38190 Villard Bonnot

Tél. répondeur / Fax : 04.76.71.25.48 E-mail : ulcgtgresivaudan@wanadoo.fr

———————————–

Tract UL 3 Retraites

Voir aussi:

Journée du 23 mars : « sécuriser le présent et l’avenir » ?


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5 commentaires

  1. […] Participez massivement aux manifestations du 23 mars A Grenoble … […]

  2. […] Participez massivement aux manifestations du 23 mars A Grenoble (place de la Gare) Départ de la man… […]

  3. une idée:
    pour la manif du 23 pour la défense des retraites il serait bien, peut être, de se rassembler autour d’une banderole comme point de chute.
    J’en ai deux chez moi qui viennent des « manifs » des Tyco; elles ne sont pas très grandes:
    une qui dit Tyco Sarko créateurs de chômage
    et l’autre Tyco/Sarko Sérial killers
    Qu’en pensez vous
    Je les apportent lundi
    à plus

    DomR

    PS: je ne serais pas à Grenoble, car en CCE!Ce n’est plus moi le secrétaire. ça me bouffe; mais je suis là, pour une manif qui doit décaper!

    Vas sur notre site et fais des commentaires. Même un seul mot!
    sélectionne ce lien, fais copier et
    colles le dans ton navigateur préféré.

    Participez massivement aux manifestations du 23 mars A Grenoble (place de la Gare) Départ de la manifestation à 10 h 00

  4. Union locale CGT du Grésivaudan
    RETRAITES
    LES CITOYENS NE SONT PAS AMNESIQUES …
    Il n’y aurait pas assez d’argent pour nos retraites ?!

    lors que…
    Les choix patronaux (aidés par l’Etat) consistent à privilégier la rentabilité du capital et le versement de milliards d’Euros sous forme de dividendes aux actionnaires (93,1 milliards en quatre ans en France) et des bonus pharaoniques aux traders… au détriment des revendications des salariés et des besoins sociaux de la population
    Depuis des années…
    L’Etat (comme le patronat) nous rabâche que les caisses sont vides et que les français doivent faire preuve de réalisme en acceptant des sacrifices sur les retraites, la sécu, les minimas sociaux, les salaires, l’offre de service public … C’était le discours régulièrement servi avant la crise de 2009. Crise, dont les salariés et les familles subissent aujourd’hui les pleins effets
    Mais …
    D’où sortent donc les sommes considérables mobilisées par l’Etat (plusieurs centaines de milliards d’Euros) pour venir en aide aux banques et aux grandes entreprises qui s’étaient gavés avant que la crise, dont ils sont seuls responsables, ne nous pète à la figure
    Pourtant…
    Après que ces responsables aient été « miraculeusement » renfloués sur le dos des contribuables…, concernant les retraites (le reste suivra…) on nous ressort les vieilles litanies en appelant les français à faire preuve d’intelligence face à une situation présentée comme inéluctable

    On nous dit que le régime vieillesse est en déficit de 10 milliards d’euros aujourd’hui et qu’annuellement ce déficit se creuse de 1,5 à 4 milliards…

    Mais considérons d’autres chiffres :
    12 milliards d’euros sont grillés en bouclier fiscal au bénéfice des plus fortunés
    8 à 11 milliards d’euros sont passés en exonérations, ce qu’on appelle des cessions d’actifs. C’est un peu compliqué, mais en gros ça équivaut aux cadeaux qu’a fait Nicolas Sarkozy aux actionnaires
    65 milliards d’euros sont allés directement dans les poches des entreprises sans qu’on en contrôle les objectifs en matière d’emplois, de salaires et de formation.

    En vérité…
    De l’aveu même du MEDEF, on veut abaisser le niveau de la retraite par répartition et pousser les salariés vers l’assurance privée, vers des retraites par capitalisation. Or on sait que ce système a échoué partout où il a été mis en place : aux Etats Unis, les retraites ainsi acquises sont si faibles que des personnes âgées de 70 ans et plus se remettent à chercher des petits boulots !

    En résumé…
    Depuis des années les gouvernements successifs, les entreprises et les fervents du capitalisme nous martèlent que les caisses sont vides. Pourtant, pour sauver le système financier, les États trouvent soudainement la possibilité de soulever des centaines de milliards d’euros.
    Pourquoi ces sommes n’ont jamais été et ne sont toujours pas disponibles pour augmenter nos salaires, consolider notre protection sociale, sécuriser nos retraites… comme pour mettre en place une vraie politique environnementale, résorber la faim et améliorer la santé dans le monde ?

    Les solutions ne sont pas, avant tout, financières.
    Elles sont politiques.

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  5. Mardi 16 mars 2010
    Journée du 23 mars : « sécuriser le présent et l’avenir » ?

    La journée de mardi prochain s’annonce d’envergure.
    L’écoeurement et le dégoût suite à l’enterrement de première classe du printemps dernier a été dépassé par l’accumulation du ras le bol, et l’annonce de la poursuite sans trève des attaques contre les travailleurs, le camp populaire. Et il va y avoir du monde dans les rues mardi prochain. Et il faut en être !
    Avons-nous réellement le choix ? Continuer à ronchonner dans notre coin, réduits à l’impuissance faute d’alternative, en attendant d’être écrasés par le rouleau compresseur de l’exploitation ? Ou être à la tête de la mobilisation contre le capital, pour expliquer, démontrer, proposer et combattre les illusions qui ne mènent une nouvelle fois qu’à l’impasse ?

    De nouvelles vagues de licenciements succèdent à celles de l’an dernier, Philips, Total, ST Ericsson, Téléperformance, et bien d’autres. Les conséquences des restructurations apparaissent de manière visible dans les services de l’Etat (éducation, santé). Le blocage des salaires devient insupportable, alors même que les bonus, les revenus des bourgeois et de la Bourse continuent à atteindre des sommets.
    La précarité nous rend fous, et le stress au travail ne vient que s’empiler sur le stress de ce qu’est devenue notre vie, entre horaires atypiques, bureaucratie incompréhensible et course poursuite de tous les côtés.
    Et maintenant, on nous annonce une attaque majeure contre les retraites, alors que c’est un des seuls (petits) espoirs qui nous restait, l’illusion de pouvoir échapper un jour à ce monde de barbares pour profiter un peu du temps qui nous reste.
    Et même cela on veut nous le voler, réduire les anciens à la misère avec une retraite amputée…

    Ce monde tourne à l’envers, nous l’avons dit et répété.
    Tout le monde le comprend, tout le monde le ressent. Et même nos directions syndicales, c’est dire !
    La Confédération titre ainsi :
    Sécurisons le présent et l’avenir !
    Ensemble pour des salaires décents, des emplois durables et des retraites de qualité !
    Le 23 mars, imposons d’autres choix !

    Sur le fond, il n’est pas faux de faire le lien entre les diverses facettes de l’attaque. Il n’est pas faux de revendiquer la sécurité pour le travailleur face à la crise, un salaire décent, un emploi durable et des retraites de qualité – et c’est la force des dirigeants syndicaux de savoir s’appuyer sur les très fortes aspirations de tous les travailleurs en ce sens.

    Affichebalance Mais s’agit-il de « faire pencher la balance de notre côté  » comme l’indique l’affiche de la Confédération pour la manifestation ?
    En gros, la société serait une sorte de bascule où l’emporterait celui qui serait le plus fort à un moment donné, mais où tout serait possible, si seulement on le voulait bien ?

    Nous savons bien que cela n’est qu’une illusion. Le monde dans lequel nous vivons n’est ni démocratique, ni égalitaire.
    Il y a des règles du jeu qui sont celles de nos exploiteurs : la guerre économique, la concurrence, l’exploitation, la propriété privée qui permet de s’approprier les profits en toute légalité.
    Il y a un pouvoir d’Etat avec sa police, sa justice au service des puissants (contre les Contis par exemple), ses ministères pour organiser l’éducation, la santé, la recherche, les transports, le logement etc. pour une meilleure gestion globale des intérêts bourgeois. Un pouvoir d’Etat là pour assurer que les règles du jeu économiques ne seront pas touchées.
    Il y a les politiciens qui se chamaillent mais qui ne se disputent que les sièges de pouvoir, oubliant de nous expliquer qu’ils sont d’accord sur l’essentiel (nous n’avons pas oublié que ce sont Rocard en 1991 puis Jospin qui ont ouvert les portes aux réformes des retraites…).Politiciens arrogants comme Lefebvre ou paternalistes comme Aubry, qui tous, savent ce qui est « bon pour nous »…

    Faire pencher la balance de notre côté ? Nous aurons beau appuyer de toutes nos forces, il y a un énorme ressort de l’autre côté de la bascule. Et si nous gagnons quelques combats, dès l’instant d’après la bascule repart dans l’autre sens.

    « Sécurisons le présent et l’avenir » – un beau mot d’ordre quelque part.
    Mais il faut lui donner un sens véritable. Pour que l’ouvrier, le prolétaire, le travailleur puisse vivre en sécurité, il faut qu’il impose sa manière de voir. Quels sont les besoins essentiels pour la majorité, et quels sont les besoins parasitaires d’une société pourrie ? Comment produire, dans quelles conditions et quelles nuisances supprimer (travail de nuit, à la chaîne etc. Est-ce un hasard si notre article « Les cycles du travail posté » est encore aujourd’hui un des plus lus de ce blog, n’y aurait-il pas un problème de ce côté là ?) ? Comment construire collectivement une société nouvelle, et en particulier en finir avec cette division d’un côté ceux qui pensent et qui décident de l’autre ceux qui obéissent et qui produisent sans avoir leur mot à dire ? Quelle démocratie nouvelle inventer qui permette l’expression véritable de la parole du peuple et qui empêche sa confiscation par les experts politiciens en tous genre ?

    « Sécuriser le présent et l’avenir ». C’est cela.
    Aujourd’hui, ça a un sens. Cela veut dire s’organiser collectivement pour y voir clair derrière les écrans de fumée que nous présentent tous les réformistes. Comprendre ce qu’est le capital, les impasses dans lesquelles on veut nous entraîner, comprendre qu’un capitalisme « éthique et responsable », « à visage humain », c’est une triste plaisanterie pour nous empêcher de réfléchir par nous-mêmes et de gagner notre indépendance.
    S’organiser collectivement contre le capital et son filet qui nous enserre de toutes parts. S’organiser au plan politique, mais ce n’est pas l’enjeu de ce blog. S’organiser, se regrouper contre les directions syndicales réformistes, tisser des liens de réflexion et pas seulement de lutte, construire des réseaux, organiser une opposition syndicale de classe.

    Le 23 mars, il ne s’agit pas de « faire pencher la balance de notre côté ».
    Il s’agit de nous regrouper pour marquer notre refus, notre rejet de l’exploitation Sarkozy/Parisot, notre rejet des impasses illusoires. Le 23 mars, c’est « TOUS ENSEMBLE contre le CAPITAL » qu’il faut avancer !
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