DES NOUVELLES DES CATER…

« Dix ouvriers de Caterpillar, parmi

lesquels des responsables

syndicaux,

s’adressent à tous ….

La direction américaine nous a fixé un ultimatum dans quatre mois.

C’est un chantage qu’on peut résumer en deux mots : « ou bien vous validez
l’accord, nous disent-ils, et c’est  600 licenciements, ou bien vous ne
validez pas et c’est 733 licenciements. » Ce chantage nous l’avons déjà
refusé
lors du vote du 23 avril dernier.

Mais la question se pose : ne s’agit-il pas d’une première étape et qu’ils
ont
décidé, en réalité, de liquider les  2 500 emplois de l’entreprise comme
cela
c’est passé à Arcelor Mittal avec 300 licenciements du début et  la
fermeture
à la fin !

Des centaines d’entreprises sont dans la même situation que nous.

Nous posons la question : qu’est-ce qu’on fait ?

Pour notre part, nous avons approuvé l’intervention faite par l’un des
nôtres
à la « conférence nationale de délégués pour la marche unie pour
l’interdiction des licenciements » les 15 et 16 mai à Puteaux. Il a eu cent
fois raison de dire devant 300 délégués ouvriers :

« On a tout fait… On a fait grève, on a organisé des AG, on a brûlé des
pneus,
on est allés à Bercy, où ils ont essayé de faire signer à nos délégués un «
protocole informel » pour nous faire avaler 600 licenciements… On a dit non.
Ils veulent nous refaire voter. Combien de fois il va falloir le dire ? Non,
c’est non.. Je dis stop, ça suffit ! Aux dirigeants des partis, je dis vous
êtes
des partis de gauche, vous avez le pouvoir d’appeler à une marche unie pour
l’interdiction des licenciements. Appelez ! Allez-y ! »

Depuis, nous nous sommes adressés, avec notre comité pour la marche unie, à
la
direction du PCF qui organisait le 28 mai un rassemblement devant l’Assemblée
nationale à l’occasion du dépôt, par les députés, d’un projet de loi visant
à
interdire les « licenciements boursiers ». Nous lui avons dit :

« Puisque votre parti organise des délégations à Paris le 28 mai, nous vous
proposons de vous adresser sans tarder à tous les autres partis (PS, PG,
POI,
NPA, LO) pour appeler ensemble les travailleurs de l’agglomération
grenobloise
à se mobiliser pour dire : interdiction des licenciements chez Caterpillar
et
ailleurs, qui sont tous des licenciements boursiers. »

Les réponses données alors ne sont en rien satisfaisantes et ne
correspondent
pas à l’urgence… Malgré cela, certains d’entre nous sont quand même montés à
Paris le 28 mai. Sur place, nous n’étions qu’une poignée.

Comment cela aurait-il pu en être autrement ? La direction du PCF n’avait
appelé ni les autres partis, ni toutes les entreprises à se joindre à eux et
à
Grenoble, dans le cadre des journées d’action qui n’ont rien apporté aux
revendications, elle a appelé seulement à un pique nique devant la
Préfecture.

Nous regrettons que les états-majors des partis PS, PCF, PG, NPA et LO aient
dédaigné de répondre à nos demandes pour se concentrer exclusivement sur
l’échéance des élections européennes.

Aujourd’hui c’est du passé, en revanche les licenciements, à Caterpillar et
dans beaucoup d’entreprises sont immédiatement devant nous.

Et maintenant, que fait-on ?

On nous présente de toutes parts les 50.000 € de prime de départ, arrachés à
Continental comme la solution à reprendre partout pour répondre aux ouvriers
confrontés aux plans de licenciements dans tout le pays.

Nous posons la question :

Serions-nous condamnés à nous battre chacun dans son entreprise pour la
meilleure prime de départ ?

Serions-nous condamnés à une situation où tous nos délégués syndicaux, tous
nos syndicats seraient irrémédiablement contraints à valider ou à
accompagner
les licenciements ?

C’est une évidence, à partir du moment où les licenciements seraient
inévitables, il vaut mieux partir avec les 50 000 € qu’avec rien du tout.
Mais
pourquoi devrait-on admettre qu’il n’y a pas d’autre solution que les
licenciements ?

Nous refusons d’être condamnés à réagir entreprise par entreprise et à n’avoir
d’autre possibilité que d’améliorer le montant des primes de départ et les
dispositions sociales accompagnant les suppressions d’emplois. Nous voulons
garder notre travail. Nous voulons que les emplois soient préservés pour
nous
et pour les jeunes.

Est-il possible d’admettre que notre sort, le sort des ouvriers de
Caterpillar, Goodyear, Hewlett-Packard, Timken… soit scellé ?

Nous disons : non !

Nous invitons nos collègues de travail à se tourner, à nouveau, avec nous,
dans un nouvel et pressant appel vers les partis se réclamant du mouvement
ouvrier.

Nous invitons tout particulièrement nos collègues de travail membres du PCF,
du PS… à s’adresser à leur parti pour leur dire :

« Il y a urgence à décider l’organisation d’une marche unie pour
l’interdiction des licenciements. Nous sommes prêts à l’organiser avec vous
dans chacune de nos entreprises, dans chacune de nos villes.

Nous ne comprenons pas que vous continuiez à tergiverser. Nous ne l’acceptons
pas. Ecoutez-nous quand nous vous disons que nous ne pouvons accepter de
voir
nos emplois supprimés, nos familles condamnées à la misère.»

Nous nous adressons à tous, nous sommes à ce jour plus de 65.000 dans tout
le
pays à avoir signé l’appel pour une marche unie pour l’interdiction des
licenciements, nous avons constitué des centaines de comités pour cette
marche.

Et maintenant, que faire ? Nous posons la question : si les dirigeants du
PS,
du PCF, du PG, du NPA, de LO, persistent, ne faudrait-il pas que nous
organisions nous-mêmes une montée à Paris. Cela constituerait un premier pas
dans la préparation de la marche unie pour l’interdiction des licenciements
qui doit être appelée dans l’unité des partis, et pour laquelle nous
combattons plus que jamais ?

Nous vous invitons, en signant cet appel, à organiser dans chacune de vos
entreprises et localités un comité qui agisse pour la marche unie.

Il y a urgence. Faisons connaître cette initiative. Faisons savoir que nous
sommes prêts.

Nous vous soumettons cette proposition. Pour l’interdiction des
licenciements
! Pour la marche unie !

Un commentaire

  1. MAIS QUI SONT CES GENS LA!
    Pour s’dresser comme celà aux partis politique
    Peux-t-on expliquer qu’elle cette initiative de marche contre les licenciements
    Pour marcher contre les licenciement il faut d’abord être le plus grand nombre d’accord sur les objectifs,….le reste vient après!

    connaisez vous l’initiative de la marche CONTRE LE CHOMAGE qui aura lieu à partir du 5 décembre 2009 dans des moyennes et grandes villes?

    Les états généraux du CHOMAGE et de la PRECARITE s’étant tenue là BOBIGY au mois de juin sont à l’intiative d’une organisation française pour cette marche.
    Rapellons nous en 1993, les marches contre le chômage et la précarité qui ont permis de faire émerger ce monde et sont à l’origine de l’organisation des chômeurs et précaires.

    il me semble que les conditions requisent pour un mouvement de longue haleine, avec des enjeux du plus haut niveau politique (un réel et non changement de mode de fonctionnement de la société; de système, soient mure.

    AVANT LA MARCHE RENCONTRONS NOUS TOUS LES BONNES VOLONTES POUR FAIRE LE POINT DE LA SITUATION ET DE CE QUE CHACUN VOIT!

    Dominique Rousseau
    Délégué Syndical Cgt
    Tyco Electronics France
    Usine de Chapareillan (Isère)


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