TUNISIE/ URGENT: Le gouvernement français doit geler les biens et les avoirs en France du clan Ben Ali! La corruption du systeme bancaire europeen, les complicites politiques et leurs implications (vue sur le blog Nawaat).

IL FAUT SOUTENIR LES TUNISIENS.

Ecrivez, faites connaître…

 

 

TUNISIE/ Le gouvernement français doit geler les biens et les avoirs en France du clan Ben Ali!

Il faut exiger du gouvernement français et de l’Europe, que le gel des biens et des avoirs du clan Ben Ali soit le plus rapide possible, il ne faut pas attendre le 31 janvier, les comptes seraient vidés !

Il ne faut pas dire « on va geler« , mais pouvoir dire « on a gelé »…

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La corruption du systeme bancaire europeen, les

complicites politiques et leurs implications

Alyssa | Jan 23, 2011 |

Immediatement après  la fuite de Ben Ali le 14 janvier 2011, j’avais demande que le procureur de la republique tunisienne dresse un chef d’accusation contre toute la famille de Ben Ali elargie, et demander l’entraide judiciaire international pour obtenir le gel de tous les avoirs deposes a l’etranger. Cette mesure n’a apparamment pas encore ete initiee. Pourquoi ce retard?

Il est impossible que l’urgence et l’importance d’une telle demarche echappe a Mrssieurs Mebazzaa, president par interim, et Monsieur  Mohammed Ghannouchi, Ils sont tenus personnellement responsables de tout retard et nous considerons leurs lenteur, plutot leur reticence comme une trahison de plus vis-à-vis du people tunisien, une raison supplementaire pour justifier la mefiance nourrie a leur egard et tous les serviteurs de l’ancien regime, et nous reiterons l’exuigence de leur demission immediate.

Entre-temps, après les silences embarrasses de la France et de l’Union Europeenne, nous assistons a des petits pas qui ne nous trompent pas. La France decide de mettre “sous vigilance special” les comptes de la famille Ben Ali et surveiller les flux suspects, pas le gel des avoirs. Mais qu‘entend-t-on par suspect a l’heure actuelle? Est-ce le montant des transactions, leurs beneficiaires ou leurs destinations territoriales? N’etaient-ils pas déjà suspects par le passé?

L’argument de Mme Lagarde et de Mr. Barouin qu’un gel requiert une action de la justice m’apparait on ne peut plus grossier, et derisoire en l’occurrence.

Dois-je leur  rappeler que la legislation sur les banques ont introduit des exigencies pour la lute contre le blanchiment d’argent sale depuis plus de dix ans? Ces dispositions legales ont-elles ete respectees pour venir aujourd’hui nous parler de legalite? Toutes les etapes que les autorites de controle sur les marches financiers ont exige des banques ne pouvaient pas etre omises, et meme, l’aveuglement volontaire en la matiere est un crime.

Les dispositions de TRACFIN en France, tout comme celles de la FSA en Grande Bretagne, tout comme la CFB en Suisse ont ete ignorees. Ces dispositions je vous les rappelle sont:

  1. KYC (Know your customer): Depuis plus de dix ans, les comptes a numero et a pseudonym completement opaques sont bannis. Le KYHC exige que l’on connaisset et que l’on documente le titulaire du compte, le beneficiaire et tous les pouvoirs de procuration y relatives.

De plus, la legislation exige que les personnalites politiques et leur entourage soient sur une liste speciale et soient particulierement suivis  a cause du risque de corruption.

  1. La DD (Due Diligence): Elle exige que les banques se renseignement et documentent l’origine des fonds et s’assurent qu’ils ne proviennent pas de source illicite. La definition de source illicite est tres large: le blanchiment d’argent sale inclut la fraude, le crime organize, la corruption, les retrocommissions, la fraude fiscal, le delit d’inities, la manipulation des cours des actions….
  2. D’autre part, les depots en liquide de montants superieurs a 100’000 euros  sont toujours suspects. Je sais que plusieurs millions ont ete deposes en cash a plusieurs reprises dans plusieurs pays europeens. Ont-ils jamais eveille un quelconque soupcon?
  3. La Transaction Monitoring consisitant a surveiller l’activite des comptes n’a-telle produit aucun rapport d’activite suspecte?Comment les banques auraient-elles pu ignorer la loi jusqu’a present?
  4. Maintenant supposons sincerement que certaines banques aient ete alarmees par des transferts vers des paradis fiscaux, ou par la structuration des avoirs derriere des paravents de societes fictives,et qu’elles en aient rapport a leurs autorites de controle. Ne leur aurait-on pas demande, a un tres haut niveau, de tout simplement laisser faire? Des lors, la responsabilikte n’est plus seulement celle des banques, mais des politiques.

Invoquer la loi aujourd’hjui c’est continuer d’etre complice de Ben Ali en lui laissant le temps de retirer ses avoirs et les transferer sous d’autres cieux, esperant ainsi que lorsque arrivera la demande d’entraide, les comptes seraient déjà largement vides ou déjà clotures.

Or, les accords de Bale sur la gouvernance bancaire nous permettent aujourd’hui de tracer l’histoire de tout compte, depuis son ouverture jusqu’a sa cloture. Nous ne demanderons pas seulement si ZABA et sa famille mafieuse ont des comptes aupres de vos banques, mais aussi s’ils ont déjà eu des comptes, depuis quand, quells montants deposes, vers quelles destinations ils ont ete delocalizes ainsi que tous les rapports electroniques detaillant toutes leurs transactionsd. Je ne doute pas que la perspective soit desagreable pour beaucoup de politiciens…

Qu’on vienne aujourd’hui me parler de legalite me herisse le poil alors que la loi et les measures prudentielles ont ete constamment et sciemment ignorees depuis longtemps. La France, Monaco, la Grande Bretagne et ses territories (BVI/Channel Islands/Gibraltar) les autres pays de l’Union Europeenne devraient revoir rapidement leur position et cesser cette hypocrisie. Ils ont la possibilite de geler les avoirs de la famille Ben Ali a titre preventif, sans attendre la demande d’entraide judiciare car ils ne pueuvent ignorer l’origine criminelle et illicite des fonds qu’ils ont accueillis sans broncher.Ce serait une maniere de se racheter de leur lachete et de leur cupidite et render a cesar ce qui est a cesar. Ils devraient savoir que leurs interest ont maintemant change de main, que sur la matrice des risques il leur serait dommageable de continuer a soutenir la “famille mafieuse”, sans courir un risque reputationnel d’envergure.

Alyssa

Alyssa

Tunisienne passionnement! Libre a la folie! Femme s’intéressant à tout, surtout ce qui touche les femmes, leurs moyens d’expression, leurs luttes à travers le monde.See All Posts by This Author

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VOIR AUSSI:

Tunisie : appel à la grève dans l’éducation

Un appel lancé par l’Union générale des travailleurs tunisiens afin d’obtenir la dissolution du gouvernement.

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Témoignage : Un cri poussé de l’intérieur du système, héritage du régime de Ben Ali

Ce récit est celui d’une fonctionnaire tunisienne (A.H) qui travaille dans un des Ministères actuels. Il dénonce les pratiques en internes et les coulisses des ministères qui échappent aux plumes et aux caméras des médias.

La fonctionnaire crie au scandale en constatant qu’en interne les choses sont restées au statu quo et ce au sein de son ministère et des autres ministères , on garde les personnes méconnues du public mais dont les magouilles sont connues par les fonctionnaires de l’état. Elle dénonce “l’existence d’au moins 2000 cadres et directeurs pro RCD, formés sous l’ancien régime , dont la moyenne d’âge est de 50 à 60 ans et qui ont tout intérêt à tirer le système vers le bas.

Une révolution est un changement en profondeur, un changement radical. Il faut couper avec le passé et éliminer tous ce qui nous lie avec un régime contesté et désormais refusé par tout le peuple.

Je m’adresse ici essentiellement aux jeunes qui ont été longtemps marginalisés dans ce pays, surtout sur le plan politique, et qui doivent prendre conscience qu’ils seront, dans vingt ans, les dirigeants du pays ; et ce futur nous le construisons ensemble dès aujourd’hui !!

A travers ce texte, je voudrais susciter la conscience de tous et de chacun ; Aujourd’hui nos revendications prennent toute leur légitimité. Aujourd’hui le rêve peut devenir réalité !!

Mais pour rêver, il faut dissoudre tout le système hérité du régime de Ben Ali. Il ne s’agit pas seulement de renvoyer les gens du RCD, et il ne s’agit pas non plus d’évincer les ministres ayant appartenu à ce parti. L’enjeu est plus important et doit être vu de manière plus radicale. Ce qu’il faudrait c’est de dissoudre le système établi par la politique de Ben Ali de l’intérieur, en s’attaquant à l’administration publique tunisienne. Le gouvernement ce n’est que la façade, une vitrine qui cache un réseau ancré dans tout le système administratif et judiciaire tunisien. Le système interne à l’administration publique tunisienne constitue une imbrication de réseaux d’intérêts, formés par des fonctionnaires et hauts cadres de l’Etat, qui ont longtemps profité du fonctionnement voulu défaillant et corrompu de l’administration publique. Ces réseaux partent de l’administration centrale, où la concentration de hauts cadres est la plus importante, vers les administrations régionales, essentiellement dirigées par les gouverneurs, et allant jusqu’au simple « omda », un policier réincarné ! Tous ces gens constituent des maillons du système, et y ont puisé de près ou de loin. Tous ces gens représentent encore le système de dictature et de corruption.

C’est ça aussi le régime de Ben Ali ! Outre la malversation et les pratiques illégales de deux familles malhonnêtes qui s’accaparaient le pouvoir, il ya aussi une population de 400 mille fonctionnaires qui ont baigné dans un système tyrannique et corrompu, bien gardé par les alliés du RCD que par ceux qui profitaient de ce réseau mafieux formé par les membres des deux familles Ben Ali et Trabelsi.

Alors, maintenant il faudrait être catégorique quant à la réforme en profondeur de l’administration publique. Oui pour un gouvernement indépendant et compétent, et non pour la préservation des hauts cadres de l’Etat, qui ne faisaient que servir leurs intérêts et l’intérêt de personnes corrompues et opportunistes qu’ils servaient.

Il faut bien penser à la menace posée par les hauts cadres de la fonction publique, et tous les autres cadres occupant les soit-disons postes politiques (directeurs généraux, secrétaires généraux, chefs de cabinets, gouverneurs et chefs de délégation, cadres et présidente de la Cours des Comptes, composition du tribunal administratif et des instances de contrôle tels que le Contrôle Général des Finances, le Contrôle Général des Services publics.. etc). Bon nombre de ces personnes n’ont pas intérêt à ce que le système change et ils risquent de constituer un contre poids très important qui va tirer vers le bas toutes les décisions de réforme et les revendications engendrées par cette révolution.

Il est bien beau de décider la neutralité de l’administration publique, mais il sera bien difficile de la mettre en œuvre, parce que la réticence est grande des la part de ceux qui ont intérêt à perpétuer un système malsain, opaque et corrompu. Dans chaque ministère et dans chaque organisme public il y a des garants du système. Des gens individualistes, appliquant la loi du plus fort, ayant eu l’habitude d’être chouchoutés par leurs collègues hypocrites. Moi qui suis au sein de ce système je dis toujours que dans chaque administration il y a de petits dictateurs. Alors il devient primordial dans les circonstances actuelles de bien faire attention à ces gens, et de prévoir des mécanismes pour les écarter et pour leur enlever tout pouvoir illégal, et plus loin encore, ils doivent être jugés sur tous le mal qu’ils ont imposés à leurs collègues et sur la mauvaise image de l’administration publique, dont ils sont aussi responsables.

L’intention de ce récit est de sensibiliser les gens, surtout les jeunes, quant à l’impératif de changer l’administration publique et les hautes instances de contrôle de l’état. Tous les textes juridiques doivent être revus et réaménagés. L’époque de Ben Ali a connu une grande instrumentalisation des lois, ainsi qu’une surcharge en textes réglementaires (Ben Ali à lui seul signait des milliers de décrets chaque année sans respecter le principe de hiérarchie des textes légaux, il se prononçait sur tout et se permettait même de changer des lois par des décrets ! sans compter les circulaires illégales et despotiques que produisaient les ministres).

Toutes ces pratiques et bien d’autres ont engendré une administration publique caractérisée par la culture du laisser-aller, du mutisme, de l’injustice et l’inégalité du traitement ; tout est permis aux cadres les plus forts, ceux qui soutenaient le système de Ben Ali, et qui étaient soutenus par ses alliés, et par les alliés des capitalistes immoraux, sans scrupule et sans limites. Le système de ben Ali est ancré dans le fonctionnement de l’administration publique, et il ne faut pas sous-estimer sa force et son ampleur.

Je voudrai attirer votre attention sur un indice important qui soutient ces propos. Si on observe bien la composition du gouvernement de transition telle que annoncée au début, on remarque que le premier ministre n’a pas touché aux ministères piliers, et surtout au premier ministère. Ceci peut montrer la mauvaise foi et la volonté bien maquillée de garder les gros lots du système construit par le régime Ben Ali. Sachant que le premier ministère constitue un condensé de cadres sortants de l’Ecole Nationale d’Administration, ayant reçu un lavage de cerveau les préparant à se fondre dans le système corrompu et injuste, et qui les dissuade de s’y opposer pour ne pas subir la colère des plus grands.

En définitif, il faut dissoudre le système de l’intérieur. Il fait l’affaiblir en virant les croque-morts et les « dinosaures » de la haute fonction publique, et en révisant les textes juridiques fondamentaux qui organisent le fonctionnement de l’administration publique. Commencer par renvoyer tous les directeurs maintenus après l’âge de la retraite, et opérer des changements organisationnels au niveau de la distribution des effectifs, en donnant la chance aux jeunes d’occuper de participer à la prise de décision à haut niveau. Aussi prévoir de nouvelles méthodes de recrutement afin que les jeunes compétences tunisiennes puissent contribuer au changement radical du système et soient plus motivés pour intégrer la fonction publique, en leur donnant une plus grande marge d’expression et d’action.

Nous disons « dégage » aux garants du système !! Vous avez raté votre chance de préserver les intérêts de ce pays ! Laissez les jeunes ambitieux construire l’avenir de la Tunisie !!

A.H

Une voix parmi celles des jeunes Tunisiens

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Billet mis en ligne par D.R. (DS Cgt Tyco Electronics France SAS)

 

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Un commentaire

  1. Des intellectuels appellent au changement en Algérie

    Cette pétition signée par une trentaine d’universitaires, de journalistes et de personnalités, évoque «le désespoir social», illustré par les émeutes du début du mois qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés dans le pays.

    http://www.liberation.fr/monde/01012315196-des-intellectuels-appellent-au-changement-en-algerie

    Un groupe d’universitaires, de journalistes et de personnalités algériennes publient, ce vendredi, un appel au changement démocratique dans leur pays, après celui survenu en Tunisie.

    Les signataires appellent «à la convergence de toutes les (…) initiatives de citoyens, d’associations, de syndicats et de partis politiques allant dans le sens de la levée du carcan sur la vie publique et pour l’avènement de l’alternance démocratique en Algérie».

    Cette déclaration signée par une trentaine de personnalités, est une première, semble-t-il au moins depuis les émeutes qui ont secoué l’Algérie du 4 au 9 janvier. Le texte, transmis à l’AFP et également visible sur Facebook et sur le site du quotidien algérien Le Matin, rend un hommage appuyé au mouvement des Tunisiens qui ont renversé le président Zine AL Abidine Ben Ali. Selon les signataires, cette «juste action du peuple tunisien ouvre une nouvelle situation politique dans un Maghreb lié par un destin commun».
    «La crise n’est pas soluble dans l’huile»

    Evoquant «le désespoir social» en Algérie, illustré par les émeutes du début du mois qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés dans leur pays, ils critiquent vivement leur gouvernement pour n’avoir donné à ces événements qu’«une seule explication: la hausse du prix des produits de base». «La crise de janvier n’est pas soluble dans l’huile», affirment-ils en référence à ces denrées, tout en soulignant que «les mouvements sociaux n’ont jamais été aussi nombreux que ces dernières années» en Algérie.

    «Le pouvoir est seul face au désarroi et à la colère des Algériens», protestent encore ces personnalités très critiques envers le maintien de l’Etat d’urgence depuis 1992, «la répression policière, la manipulation et le verrouillage médiatique», selon eux.

    Parmi eux, l’universitaire et journaliste Fodil Boumala, un ancien député, Haïdar Bendrihem, les universitaires Zoubir Arous et Ahcène Bechani, un ancien combattant de la guerre d’indépendance Saïd Boudiaf, l’éditeur Boussad Ouadi et Youcef Lakhdar Hamina, universitaire et fils du réalisateur de cinéma Mohammed Lakhdar Hamina, qui avait remporté la Palme d’Or à Cannes pour «Chronique des années de braise» (1974).


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